Corrections

Voyons maintenant la correction

Les principales caractéristiques BHD/Méthadone

Cochez les propositions correctes :

Concernant la méthadone :

Indication :
□ Traitement substitutif de la pharmacodépendance aux opioïdes en 1ère intention
□ Traitement substitutif de la pharmacodépendance à la nicotine

Forme(s) efficace(s) :
□ Comprimé sublingual
□ Lyophilisat oral
□ Comprimé/gélule à avaler
□ Sirop

Pharmacocinétique :
□ Variations individuelles importantes
□ Peu de variations individuelles

Initiation :
□ Prescription initiale par tous les médecins
□ Prescription initiale par des médecins spécialisés

Prescription :
□ Ordonnance simple
□ Ordonnance sécurisée

Délivrance :
Sauf mention expresse du prescripteur
□ Délivrance par période fractionnée de 7 jours maximum
□ Délivrance par période fractionnée de 14 jours maximum
□ Délivrance pour 28 jours

Dangerosité :
□ Risque important d’overdose/d’intoxication
□ Risque moindre d’overdose/d’intoxication
□ Risque d’injection par voie IV faible
□ Risque d’injection par voie IV élevé
□ Risque de dépression respiratoire

Concernant la buprénorphine haut dosage :

Indication :
□ Traitement substitutif de la pharmacodépendance aux opioïdes en 1ère intention
□ Traitement substitutif de la pharmacodépendance à la nicotine

Forme(s) efficace(s) :
□ Comprimé sublingual
□ Lyophilisat oral
□ Comprimé/gélule à avaler
□ Sirop

Pharmacocinétique :
□ Variations individuelles importantes
□ Peu de variations individuelles

Initiation :
□ Prescription initiale par tous les médecins
□ Prescription initiale par des médecins spécialisés

Prescription :
□ Ordonnance simple
□ Ordonnance sécurisée

Délivrance :
Sauf mention expresse du prescripteur
□ Délivrance par période fractionnée de 7 jours maximum
□ Délivrance par période fractionnée de 14 jours maximum
□ Délivrance pour 28 jours

Dangerosité :
□ Risque important d’overdose/d’intoxication
□ Risque moindre d’overdose/d’intoxication
□ Risque d’injection par voie IV faible
□ Risque d’injection par voie IV élevé
□ Risque de dépression respiratoire

Face à une 1ère Prescription

Entourez pour chaque proposition celle qui vous semble correcte.

Pour la buprénorphine haut dosage :
Je vérifie que le traitement initial est prescrit pour (1 ou 2 jours / 1 ou 2 semaines), avec délivrance (hebdomadaire / quotidienne).
Je vérifie que la dose initiale va de (0,2 mg à 0,4 mg/j / 2 mg à 8 mg/j).
Je rappelle que la prise quotidienne est :
unique / en plusieurs fois ,
sublinguale / orale

Pour la méthadone :
Je vérifie que la durée de la première prescription est de (7 jours / 14 jours) maximum, avec une délivrance (quotidienne / hebdomadaire) .
Je vérifie que la dose initiale va de (10 à 40 mg/j / 50 à 100 mg/j).
Je rappelle que la prise quotidienne est
unique / en plusieurs fois ,
– sublinguale / orale
Les paliers d’augmentation sont de (1 mg maximum / 5 à 10 mg maximum) par palier de 1 à 3 jours, sans jamais excéder par semaine 50 % de la dose initiale.

Je vérifie ensuite la bonne compréhension du patient et je remplis une fiche de suivi patient.

Face à une continuité de traitement

Entourez pour chaque proposition celle qui vous semble correcte.

Je regarde si le patient a une posologie d’entretien :

  • Pour la BHD, la posologie d’entretien se situe entre (8 et 24 mg/j / 60 et 100 mg/j), posologie maximale de l’AMM en France. Un équilibre non satisfaisant avec ce dosage reflète souvent une mauvaise utilisation ou une comorbidité psychiatrique, et peut justifier un passage à un traitement par la méthadone, plutôt qu’une augmentation de posologie hors AMM.
  • Pour la méthadone, elle se situe entre (8 et 24 mg/j / 60 et 100 mg/j), mais des posologies supérieures peuvent s’avérer nécessaires.

La posologie de stabilisation est généralement atteinte en 10 à 15 jours par paliers de 1 à 3 jours, jusqu’à suppression des symptômes de manque, puis par paliers de 4 à 7 jours.
Quand le patient est stabilisé, la période de délivrance recommandée est de 7 jours. Une dérogation est possible pour une délivrance jusqu’à (14 jours / 28 jours) pour la méthadone et (14 jours / 28 jours) pour la BHD, « pour des raisons particulières tenant à la situation du patient » avec mention expresse du prescripteur.
Une délivrance pour plusieurs semaines ne se conçoit qu’après plusieurs (jours / mois) de suivi et en l’absence de difficultés médico-sociales importantes. Ceci permet la compatibilité avec l’activité professionnelle du patient.

Je vérifie ensuite la bonne compréhension du patient et je remplis la fiche de suivi patient.

Analyses de Prescriptions

Décelez-vous des erreurs ?

Prescription numéro 1 :

Médecin généraliste, initiation de traitement, ordonnance sécurisée, nom de la pharmacie
Buprénorphine 4mg, 1 comprimé par jour, pendant 2 jours.
Correction : Tout est correct !

Prescription numéro 2 :

Médecin généraliste, continuité de traitement, ordonnance simple, nom de la pharmacie
Buprénorphine 6mg, 1 comprimé matin et soir, pendant 28 jours.
Bromazepam 6mg, 1/2 comprimé matin, midi et soir pendant 28 jours.
A délivrer en une seule fois.
Correction : La BHD doit être prescrite sur une ordonnance sécurisée. La BHD doit être prise une fois par jour.
Risque de dépression respiratoire car association avec une benzodiazépine.

Prescription numéro 3 :

Médecin addictologue en CSAPA, continuité de traitement, ordonnance sécurisée, nom de la pharmacie
Buprénorphine huit milligrammes, un comprimé par jour, pendant quatorze jours.
Prenoxad 0,91mg/mL si besoin.
Correction : Tout est correct !

Prescription numéro 4 :

Médecin généraliste, continuité de traitement, ordonnance sécurisée, nom de la pharmacie
Présentation de l’ordonnance de délégation du primo-prescripteur. Le médecin spécialisé avait prescrit Méthadone sirop 80 mg/jour en une prise unique quotidienne pendant 14 jours.
Présentation de la nouvelle ordonnance dans les 3 jours suivant sa rédaction.
Méthadone sirop quatre-vingt milligrammes par jour en une prise unique quotidienne pendant vingt-huit jours.
Délivrance en une fois.
Correction : Attention, la durée maximale de prescription de la méthadone sous forme sirop est de 14 jours. Tout le reste est correct.

Prescription numéro 5 :

Médecin généraliste, ordonnance sécurisée, nom de la pharmacie
Buprénorphine 12 milligrammes, un comprimé par jour, pendant 28 jours.
Morphine sulfate (Skenan) LP soixante milligrammes, un comprimé par jour.
Correction : Attention, interaction médicamenteuse de la BHD avec un analgésique morphinique de pallier III. Il s’agit d’une contre-indication absolue.

Questions de patients

Patient(e) : Je suis souvent irrité, je sens que j’ai besoin de prendre plus de comprimés certains jours … Que dois-je faire ?
Quelle est votre réponse ?
Correction : Il est nécessaire de contacter le médecin prescripteur pour une modification du traitement. Ce dernier pourra augmenter les doses ou changer de molécule. La sensation de manque et l’irritabilité appartiennent à la liste des signes potentiels en cas de sous-dosage. Il peut être utile de rechercher un nouveau médicament qui pourrait avoir une incidence sur le système enzymatique et induire une diminution de l’efficacité du traitement.

Patient(e) : Je sens que je n’ai plus besoin de ce traitement par buprenorphine que j’ai commencé il y a des années, j’aimerais essayer d’arrêter. Est-ce que je peux arrêter dès demain ?
Quelle est votre réponse ?
Correction : Si le patient exprime son envie d’arrêter, vous devez prévenir le prescripteur qui pourra suggérer des modalités d’arrêt les plus efficaces et les moins douloureuses possible.

  • Si le sujet veut interrompre rapidement le traitement, le sevrage sera réalisé en milieu hospitalier.
  • Si le contexte est plus favorable, il y aura sevrage progressif en ambulatoire.
  • Une autre possibilité d’arrêt est le changement de molécule.

Patient(e) : Un ami m’a demandé de lui acheter un Steribox® mais je ne sais pas ce que c’est, qu’y a-t-il dedans et à quoi ça sert ?
Quelle est votre réponse ?
Correction :
Le Steribox est un kit d’injection complet. Il contient en plus de sa notice :

  • Deux seringues à insuline Becton Dickinson© dont le bouchon arrière sert de manche pour le Stericup®.
  • Deux Stericup contenant 1 cupule, un filtre coton et un tampon sec post injection.
  • Deux ampoules plastiques d’eau pour préparation injectable (PPI), 5 ml
  • Deux tampons d’alcool à 70°.
  • Un préservatif

Il a pour objectif de limiter les risques de transmission de pathologies infectieuses chez les usagers de drogues par voie injectable.

Patient(e) : J’aimerais diminuer ma consommation de drogues, où est-ce que je peux aller ?
Quelle est votre réponse ?
Correction : L’équipe officinale peut orienter le patient vers un médecin addictologue ou directement vers un CSAPA ou un CAARUD.

Patient(e) : J’aimerais vous acheter une boite de naloxone injectable suite à un conseil mais je ne sais pas quand et comment l’utiliser ?
Quelle est votre réponse ?
Correction : La prise en charge d’un surdosage aux opioïdes repose sur l’inversion des effets des opioïdes via l’administration en urgence de naloxone. Il faut utiliser la naloxone le plus rapidement possible en cas de suspicion de surdosage.
Après assemblement du dispositif, introduisez l’aiguille en angle droit dans le muscle extérieur de la cuisse ou du haut du bras de la victime à travers les vêtements si nécessaire. Injectez jusqu’à la première ligne noire une dose de 0,4 ml. N’injectez pas la totalité de la seringue en une seule fois. Retirez la seringue avec son aiguille toujours fixée dessus et posez les dans la boite dans le logement prévu à cet effet. Si vous devez administrer une autre dose, réintroduisez l’aiguille à peu près au même endroit et injectez jusqu’à la deuxième ligne noire. Si vous cassez la première aiguille entre 2 administrations de Prenoxad®, vous devrez changer d’aiguille. Pour changer d’aiguille, ne remettez pas le capuchon, dévissez l’aiguille en la tenant par sa base et déposez l’aiguille cassée dans sa boite jaune.
Après avoir utilisé Prenoxad®, conservez la seringue dans sa boite et remettez-là aux équipes de secours qui sauront ce qui a été administré.

Patiente : Je suis actuellement sous buprénorphine et je viens de faire un test de grossesse qui s’est révélé positif, dois-je arrêter mon traitement ?
Quelle est votre réponse ?
Correction : Non, une grossesse débutée sous BHD ou méthadone ne nécessite pas d’interruption de traitement.

VRAI / FAUX

Répondons de nouveau aux questions présentes sur la page d’accueil de cette formation et comparer les réponses.

1. La consommation d’héroïne n’induit pas de forte dépendance, uniquement un risque de décès en cas de surdosage. FAUX
2. On parle de sevrage lorsque le consommateur cherche à augmenter la fréquence et les doses d’opiacés pour retrouver les sensations ressenties lors des premières prises. FAUX
3. La buprénorphine haut dosage est administrée par voie sublinguale et est un médicament de liste 1 « assimilé stupéfiant ». VRAI
4. Il y a un risque de mésusage de la buprénorphine haut dosage avec une utilisation intraveineuse. VRAI
5. Concernant la méthadone, la forme sirop est en relais de la forme gélule chez des patients stabilisés. FAUX
6. La naloxone est associée à la buprénorphine afin de réduire ses effets indésirables (constipation, insomnie…). FAUX
7. Le sulfate de morphine ne dispose pas d’AMM en France comme traitement substitutif des pharmacodépendances majeures des opiacés. VRAI
8. Une coprescription de benzodiazépines avec le traitement de substitution aux opiacés est fortement recommandée. FAUX
9. Il n’y a pas de durée optimale pour un TSO. Une demande d’arrêt de TSO ne peut venir que du patient lui-même. VRAI
10. Le Stéribox® et le Programme d’échange de seringues en pharmacie (PESP) sont des outils de réduction des risques utilisables en pharmacie. VRAI
11. La naloxone est disponible sans ordonnance à l’officine sous forme intramusculaire. VRAI
12. La naltrexone est utilisée en urgence lors d’une overdose aux opioïdes. FAUX
13. La prise de buprénorphine haut dosage est contre-indiquée chez la femme enceinte. FAUX
14. La prise de médicaments de substitution aux opiacés est contre-indiquée chez l’enfant de moins de 15 ans. VRAI
15. Les patients sous méthadone ou buprénorphine haut dosage ne ressentent plus la douleur car ce sont des analgésiques puissants. FAUX