Comment gérer un patient en manque ?

Les différentes questions à maitriser :

Un surdosage est mieux géré qu’un sous-dosage.

Quels sont les signes d’un sous-dosage ?

Ceux-ci sont généralement discrets : patient adynamique, état anxio-dépressif, irritabilité surtout à distance de la prise du traitement, troubles du sommeil, sensation de manque, tendance à raccourcir le délai entre deux prises, rapidité de la prise du traitement au réveil.
Au comptoir le patient peut exprimer cette sensation de manque malgré le traitement.

Quels peuvent être les causes ?

Il peut être nécessaire d’augmenter régulièrement les posologies, au cours des premiers mois du traitement, pour des patients semblant auparavant bien stabilisés du fait probablement d’une tolérance aux opiacés.
Pour la méthadone, de véritables états de manque peuvent survenir avec des inducteurs enzymatiques : carbamazépine, rifampicine, griséofulvine, etc. Il en est de même avec certains médicaments anti-VIH : efavirenz, névirapine, ritonavir, nelfinavir. Pour la BHD, les médicaments antiprotéase agissent en sens inverse.

Que faire ?

Dans ce cas, il est important de contacter le prescripteur qui suit le patient pour proposer une modification du traitement.

Sources

Conférence de consensus – Stratégies thérapeutiques pour les personnes dépendantes des opiacés : place des traitements de substitution